C'est en écrivant un article sur la page Facebook d'HYNNNER que je me suis aperçu d'une chose importante...ça ne m'avait jamais sauté aux yeux jusqu'à présent et pourtant l'évidence était là, juste devant moi...
Putain, ça fait déjà 20 ans !…
20 ans que j'ai décidé de fonder mon 1er groupe de scène, avec mon meilleur ami Yigaël et que mes compos se sont électrisées au son d'une guitare électrique bon marché...avec déjà cette envie de tout mélanger, envers et contre « tous »...
Et me voici aujourd'hui, avec moins de certitudes et d'espoir qu'à l'époque, plus de poids dans le ventre que dans le pantalon, quelques rides et quelques cheveux blancs, témoignage d'un printemps qui s'étiole...
Mais toujours ce besoin viscérale d'écrire et de composer, comme si ma vie en dépendait...
Me voilà père d'un ado attardé, qui a l'utopie de croire que sa musique lui survivra…
20 ans, putain, 20 ans…à cette époque, je me voyais en haut de l’affiche, aujourd’hui, j’aspire juste à ne pas être celui qui sera en train de la coller…
Je suis devenu le "vieux" que je ne voulais pas être, esclave de sa vie et du temps qui passe très vite, bien trop vite...
Pour me paraphraser (une fois n’est pas coutume), il y a quelques jours, j’écrivais une réponse sur ma vision du temps, suite à la mise en ligne de « Khrónos », mon dernier titre…
«à vivre une vie de fou, ou le temps manque quand on a besoin, à en avoir trop lorsqu'on voudrait qu'il s'accélère, à vivre constamment dans l'urgence, le temps n'est pas un ami...il est un constat sur les événements passés et une incertitude, parfois anxiogène, pour ceux à venir...Je préférerai, pour ma part, vivre en dehors du temps »
Voilà, tout est dit…une vie passe, le temps et les gens changent, mais j’ai toujours cette petite voix qui me martèle le cerveau… « continu d’avancer, affronte tes peurs, ignore les autres et le moment venu, rends à la mort ce que la vie t’a donné », j’espère ne pas partir sans avoir pu mettre une droite à la faucheuse qui viendra me chercher…
L’avenir est incertain, je reste un anonyme de plus à croire en sa bonne étoile.
J’ai eu la chance d’avoir des forces protectrices autour de moi et qui m’ont souvent évité d’être trop amoché…
Merci donc à vous, vivants et morts, famille, amis, proches et sympathisants, car je suis toujours là et pour quelques temps encore !
Portez-vous bien !